Cosmétiques bio : comment reconnaître le vrai du faux ?

produits de beauté bios

Le retour au naturel étant devenu une véritable tendance actuellement, l’expression « bio » s’affiche comme étant un adjectif pratique pour désigner cette volonté d’adopter un mode de vie plus sain et plus respectueux de l’environnement. On mange bio, on s’habille bio, on habite bio, et forcément, on se maquille bio et on prend soin de son corps de manière bio. Le terme est devenu trop courant au point de n’être qu’un simple concept marketing pour certaines marques. Dans l’univers des cosmétiques, les produits bio génèrent chaque année un chiffre d’affaires de plusieurs milliards d’euros. On peut facilement comprendre l’engouement des enseignes pour ce secteur particulier du marché. Du côté des consommateurs, distinguer les vrais cosmétiques biologiques des faux devient une tâche de plus en plus difficile. Cependant, quelques astuces demeurent pratiques quand on veut s’assurer d’avoir opté pour les bons produits.

Les ingrédients utilisés

Les cosmétiques bios se différencient des produits habituels par le fait qu’ils ont été exclusivement fabriqués à partir d’ingrédients naturels. Toutefois, le fait qu’une notice exhibe le terme « naturel » ne suffit pas pour dire qu’il s’agit d’un produit bio. Pour trancher et faire le bon choix, le consommateur devra alors scruter attentivement les informations présentées. Dans le cas d’une huile d’argan bio, par exemple, la marque la plus fiable affichera l’origine de l’élixir et le mode de production spécifique appliqué pour l’obtenir. Aucun ingrédient synthétique ne devrait intervenir dans l’élaboration du cosmétique. Si la notice présente des conservateurs et tensio-actifs qui se cachent souvent derrière des termes incompréhensibles dont les fameux triclosans, phtalates, parabens, resorcinols ou encore alkyphenols, c’est que le produit n’est pas aussi bio qu’on le prétend.

Le biologique ramène souvent à des ingrédients végétaux (et éventuellement animaux dans le cas du miel et celui de la propolis). Néanmoins, il faut savoir que le naturel implique également l’utilisation d’éléments écologiques, notamment quand les composants utilisés ne sont pas cultivables. Ainsi, certains shampoings ou crèmes capillaires peuvent par exemple contenir une petite quantité d’eau et de sel de mer, mais ils n’en demeurent pas moins bio. Par ailleurs, il se peut que la transformation de certains produits fasse appel à quelques méthodes chimiques. La saponification dans la fabrication du savon noir et la distillation dans l’élaboration des huiles essentielles fragmentées en sont quelques bonnes illustrations.

Bien sûr, il est important de préciser la grande nuance entre procédé chimique simple et pétrochimie. Le fait que le produit contient des agents de texture, des colorants et des émulsifiants relèvent d’une fabrication synthétique. En outre, la présence d’agents sulfatés (SLS et SLES) est très révélatrice d’un cosmétique dont l’utilisation pourrait nuire à la santé du consommateur.

Labels et mentions de certification, à quoi se fier ?

Les marques utilisent actuellement des labels et des mentions afin de rassurer les clients sur la qualité de leurs offres bio. Cependant, ces références ne signifient pas pour autant que les bonnes pratiques biologiques ont été respectées dans la fabrication des cosmétiques. Même constat pour la norme ISO 16128 que l’on peut actuellement voir affiché sur toutes les étiquettes et notices de produits : cette certification ne suffit pas. Aucun critère (ou contrainte) n’est précisé en ce qui concerne l’utilisation d’ingrédients issus de la pétrochimie.

Qui plus est, il existe de nos jours des enseignes qui ont choisi volontairement de ne pas être certifiés afin de ne pas tromper les consommateurs. Mais alors, comment être sûr qu’il s’agit réellement d’un produit bio ? À défaut d’avoir des composants 100 naturels, l’astuce est de vérifier le taux d’ingrédients biologiques et écologiques contenus dans le mélange. Plus l’indice est grand, meilleure sera la qualité du cosmétique bio.

octobre 5, 2018

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *